En 2024, l'assemblée générale de la section française de l'IFFR a lieu à Toulouse, du 6 au 8 septembre. Rien de mieux que le berceau de l'Aéropostale pour fêter les 50 ans de la section. Le rendez-vous est à Muret Lherm (LFBR) le 6 à midi. Je décide de partir le 4 et de rendre visite à Claire et Dominique. Myriam n’a malheureusement pas la possibilité d’accompagner. 

La réunion à Toulouse est suivie par un voyage du 9 au 14, et qui aboutira à Briare, l'aérodrome de Jean Reculet, le fondateur de la section.

 

Mercredi 4 – Kraainem - Portet

Myriam me conduit à Grimbergen. La météo n’est pas terrible au nord de la France et j’attends 11h pour décoller. Effectivement, les nuages sont très bas mais après une dizaine de minutes je monte dans une trouée et je me retrouve entre 2 couches : temps calme et bonne visibilité. Je continue à monter au fur et à mesure des possibilités pour atteindre le niveau 85. Il faut ensuite redescendre à cause d’une zone militaire active. Il n’y a heureusement plus de basse couche et c’est sans problème que j’arrive à Amboise (LFEF) où j’ai décidé de faire escale.

L’accueil à l’aéroclub est très chaleureux ; on m’offre même du pain et du fromage. Une heure sur place et je redécolle à 15h. Encore 2 heures de vol sans histoire et j’atterris à Nogaro (LFCN). J’en profite pour faire le plein en attendant Dominique qui vient me chercher. Nous soupons chez eux et je m’installe dans le studio du jardin.

Jeudi 5 – Portet

 

Ce matin nous allons à Plaisance pour récolter des légumes (tomates, courgettes, aubergines, haricots princesse) dans le potager d’amis. Claire et Dominique en profitent pour faire quelques courses au marché local. Nous retournons à Portet pour l’apéro puis nous allons manger à la Maison du Lac, un restaurant à Miramont, au bord d’un lac. Après-midi calme consacré à la lecture et à la préparation du vol de demain ; puis souper léger à la maison.

 

Vendredi 6 – Portet - Toulouse

L’aérodrome de Muret-Lherm (LFBR) n’est qu’à une demi-heure de Nogaro ; il ne devrait donc pas y avoir de problèmes. La météo n’est pas terrible, mais devrait s’améliorer. Claire me conduit à Nogaro vers 9h. Le plafond y est trop bas (300 pieds). Je préparer l’avion et j’attends. A midi il n’y a toujours pas d’amélioration. Je vais manger un morceau au petit resto de Nogaro, à 10 minutes à pied. A 13h30 je retourne au terrain et, ouf, le plafond est monté et je décolle vers 14h15. 

 

Il est bien sûr trop tard pour le lunch prévu sur place par l’IFFR et pour la visite des usines Aura-Aero. Dominique Brice vient très gentiment me chercher pour rejoindre le groupe qui va entamer la visite chez Droneaero (https://dronaero.com). L’atelier ne paie pas de mine, mais le concept de traitement des vignes de façon plus automatique et plus écologique est intéressant.

 

Un autocar est prévu pour nous amener à l’hôtel ; nous sommes en effet plus de 40 : une minorité de Français, des Belges, des Hollandais, et surtout des Anglais. Il y a même le président mondial de l’IFFR, Mike McFarlane qui vient d’Australie. Le dîner est prévu à l’hôtel.

 

Samedi 7 – Toulouse

Départ à 9h en autocar pour aller visiter le musée L’Envol des Pionniers (https://www.lenvol-des-pionniers.com/). L’exposition permanente permet de (re)découvrir l’histoire de l’Aéropostale. L’exposition temporaire permet actuellement d’en savoir plus sur un personnage clé des débuts de l’aviation : Pierre-Georges Latécoère. Un guide sympathique et enthousiaste nous présente une reproduction à l’échelle 1/1 d’un avion emblématique de l’époque : un Salmson 2A2. Il nous fait ensuite visiter une reconstitution du bureau de Didier Daurat, puis un wagon postal où le courrier était trié de nuit lors de son acheminement de Paris à Toulouse Montaudran.

Il est temps d’aller se restaurer. Le lunch est prévu au Sapiens, un restaurant situé dans l’ancien hangar des usines Latécoère. Le cadre est sympathique et la cuisine délicieuse. Deux visites sont encore prévue cet après-midi. Nous commençons par le musée Aéroscopia (https://www.aeroscopia.fr/). Le musée est gigantesque. Il abrite une multitude d’avions, y compris un Concorde, un Super Guppy, et un Airbus A380. Impressionnante et très intéressante visite. De là nous allons à pied visiter le musée des Ailes Anciennes (https://aatlse.org/fr/). Une très nombreuse collections d’avions anciens nous attend en plein air, dans différents états de conservation. Un guide passionné nous présente quelques-uns des avions les plus intéressants, en nous racontant des anecdotes particulières.

Le retour à l’hôtel était prévu à 18h, mais vu que la visite s’est un peu prolongée, et que nous avons été retardés par des embarras de circulation, nous ne sommes arrivés à l’hôtel qu’à 19h. L’Assemblée générale de la section française à donc commencé avec une bonne heure de retard. Il y avait pas mal de choses à débattre et ce n’est qu’à 21h que nous avons été libérés. J’ai trouvé un petit restaurant vietnamien à proximité de l’hôtel qui était encore ouvert et j’ai pu enfin profiter d’un peu de solitude.

 

Dimanche 8 – Toulouse

Ce matin une visite guidée du vieux Toulouse est prévue, mais je décide de la brosser et de m’offrir une journée seul. Je reste un peu à l’hôtel pour préparer le vol de demain et pour écrire le présent récit. Je vais ensuite me promener et je vais manger dans un restaurant sur la place du Capitole. 

Je continue ma balade vers la Garonne que j’atteins au port de la Daurade. Je passe la Garonne en empruntant le pont Neuf. Je la longe vers l’aval et je la retraverse au pont suivant. Je rentre ensuite à l’hôtel pour me changer en vue du dîner de gala qui est organisé au Mas-Tolosa à Tournefeuille, à une demi-heure en car. Beau cadre, bonne ambiance festive, et bon repas. Retour à l’hôtel un peu tardif : il était presque minuit quand j’éteins.

Lundi 9 – Toulouse - Tarbes

Il est temps de se remettre en route. Le car amène ceux qui sont venus en avion à l’aérodrome de Muret-Lherm. Les uns repartent chez eux, les autres (Jean-Luc et Dominique Brice, Renaud et Fabienne Hild, François Kusswieder et moi) continuent le voyage : destination Tarbes. Il pleut, le plafond est bas et nous devons attendre un peu que cela se lève. Nous décollons vers 11h en direction de Tarbes-Lourdes (LFBT) que nous atteignons trois quart d’heure plus tard. En route j’ai dû contourner une grosse averse, mais les conditions sont VMC au terrain. Jean-Pierre et Agnès Marteau nous y attendent ; ils sont venus en voiture depuis Saint-Jean-de-Luz.

 

Nous prenons le lunch au restaurant de l’aéroport ; agréable et très bon. Nous réservons un taxi en plus de la voiture de Jean-Pierre pour rejoindre l’hôtel Kyriad Bastillac. Après avoir déposé nos bagages nous prenons le bus T3 pour aller au centre-ville, à 9 km. C’est l’heure de marcher : nous allons d’abord vers l’Adour. Une jolie promenade longe la rivière. Nous la quittons au niveau du Jardin Massey ; un très beau parc avec des arbres remarquables, une faune aviaire riche, et des monuments intéressants. Nous aurions voulu visiter le musée des Hussards, mais il est malheureusement fermé. 

Nous rejoignons le centre-ville pour boire un verre puis pour manger. Nous trouvons un restaurant italien qui nous a servi, qui une pizza, qui des pâtes. Le bus T3 ne circule plus après 20h et nous rentrons donc en taxi.

Mardi 10 – Tarbes - Cognac

Nous allons à l’aéroport avec la voiture de Jean-Pierre et un taxi. Le temps est correct et nous décollons vers 10h. Je rencontre une première couche de nuages relativement basse et je décide de passer au-dessus. Je contacte Marsan pour demander l’autorisation de traverser leur TMA, ce que j’obtiens sans problème. Les militaires de Marsan sont sympa).

Jean-Luc a réservé une voiture de location qui nous attend à l’aérodrome. Jean-Pierre est là aussi. Cognac est à 30 km et nous décidons d’aller manger à Jonzac. Nous trouvons un restaurant éphémère, Le Jardin, dont la terrasse ensoleillée est un petit havre de paix au centre-ville. Nous y dégustons des huitres puis une planche bien garnie.

Nous allons ensuite nous installer à l’hôtel Ibis, au centre de Cognac. Nous allons à pied visiter le musée des savoir-faire du cognac. Très intéressant musée qui explique le travail de la vigne, la distillation du vin pour en faire du cognac, la fabrication de tonneaux, et bien d’autres choses encore. Après une courte promenade le long de la Charente nous rentrons à l’hôtel. En chemin j’achète un peu de cognac dans une petite boutique tenue par un retraité qui propose un large choix de cognac de fabrication artisanale.

Nous soupons au Chai, un restaurant conseillé par la réceptionniste de l’hôtel et qui est a deux pas. Le tenancier est très sympa et le repas très bon. Cerise sur le gâteau, le bar du restaurant propose un choix gigantesque de différents cognac. Impossible de faire un choix, ni de tout goûter. Nous choisissons donc un cognac conseillé par le barman et d’un prix raisonnable.

 

Mercredi 11 – Cognac - Talmont

Aujourd’hui c’est Heinz qui nous reçoit. Nous retournons au terrain avec les mêmes voitures qu’hier. Le temps est malheureusement bouché : plafond bas et mauvaise visibilité. Nous attendons à l’aéroclub que cela se lève. Il est pratiquement 13h quand nous arrivons enfin à décoller. Le plafond est bas et je vole à 1000 pieds. En un peu moins d’une heure j’arrive sans encombre au terrain privé de Vendée Air Parc (LF8521). Heinz et Françoise nous attendent et nous ont préparé une délicieuse collation. Agnès et Jean-Pierre sont déjà là ainsi que Beate et Michel qui sont venus en Panthera, un superbe avion de la gamme Pipistrel. 

Heinz a organisé une visite de l’atelier où Bertrand Picard fait construire un avion qui fonctionnera à l’hydrogène et avec lequel il a l’intention de faire le tour du monde sans escale. Bertrand n’était pas là mais ses collaborateurs nous ont tout expliqué. La construction de l’avion en est encore au début, le vol n’étant prévu qu’en 2026.

Il est temps de rejoindre les hôtels. Agnès et Jean-Pierre, Beate et Michel, et moi, sommes logés à La Tranche-sur-Mer. Jean-Pierre nous y amène tous les 5 dans sa voiture. Après un moment de repos, nous allons à Jard-sur-Mer retrouver les autres pour le dîner. Nous mangeons pour la plupart une délicieuse sole meunière conseillée pas Françoise.

 

Jeudi 12 – Talmont - Ancenis

Le temps est enfin au beau fixe. Tout le monde se rassemble à Vendée Air Parc en milieu de matinée, avant de se disperser. Agnès et Jean-Pierre continuent leur périple en voiture ; Beate et Michael vont en Italie pour un événement organisé par la section italienne de l’IFFR ; Françoise et Heinz restent ici ; et les autres vont en avion à Ancenis (LFFI). Il y a quelques nuages épars à 2000 pieds et je reste à 1500 pieds, même si cela secoue un peu. En effet, le vol est court : une demi-heure.

Nous prenons le lunch dans un restaurant à proximité immédiate du terrain, puis nous nous rendons en taxi à l’hôtel. Je décide d’y rester un peu pour préparer le vol de demain et continuer le présent récit. Les autres partent visiter la ville à pied. Ancenis est au bord de la Loire et ce serait dommage de ne pas aller voir. Ayant fini ce que je voulais faire, je pars à pied ; la Loire est à moins d’un quart d’heure. Il y a les restes d’un beau château mais qui ne se visite pas et un pont sur la Loire qui n’a rien de particulier. J’achète un souvenir pour Myriam dans une boutique artisanale puis je retourne à l’hôtel. Le restaurant pour ce soir est juste en face de l’hôtel : le Goudalier. Il a la particularité de servir plusieurs types de Goudale à la pression.

 

Vendredi 13 – Ancenis - Briare

Le temps reste au beau fixe : tempête de ciel bleu. En route pour Briare (LFEI) : une heure et demi en remontant la Loire, mais en passant au nord de Tours et au sud d’Orléans. Accueil chaleureux de Joël Launay sur le terrain, qui me guide vers la pompe avec la voiture de service. Il est en effet temps de faire le plein en vue du retour de demain : je n’ai plus pris d’essence depuis Nogaro. Alain Reculet et Alex Mairey nous rejoignent en voiture.

Nous allons prendre le lunch à Briare, avant les activités de l’après-midi : promenade le long du canal de Briare, puis le long de la Loire, avant d’aller admirer l’impressionnant pont-canal. Pour en savoir plus, Alain nous a organisé une visite guidée du musée des Deux Marines et du Pont-canal. Nous sommes devenus incollable sur la genèse, la conception, et la construction du canal et de son pont, en particulier sur la manière originale de résoudre le problème de l’apport d’eau. Tous les métiers exercés en relation avec le canal et les bateliers sont représentés, ainsi que les navires. Très intéressant musée qui vaut certainement le détour.

Nos chauffeurs nous conduisent ensuite à l’hôtel Ibis réservé à Gien, avant de venir nous y rechercher pour le dîner. Celui-ci est pris à Gien, dans un restaurant privatisé pour l’occasion. Nous y fêtons les 50 ans de l’amicale en évoquant Jean Recullet ; Alain a en effet amené des photos souvenir.

 

Samedi 14 – Briare - Kraainem

Dernier rassemblement au terrain. Nous y trouvons un plafond trop bas pour décoller. Nous en profitons pour admirer un Stampe & Vertongen SV-4 (un avion de construction belge) dans le hangar de l’aéroclub. Le temps finit par se lever et nous pouvons mettre en route. Je mets le cap au nord et après 2 heures de vol j’atterris à Grimbergen (EBGB). Myriam vient m’y chercher pour revenir à la maison.

 

Merci aux organisateurs pour ce beau voyage. Tous les vols prévus ont pu avoir lieu. Un programme intéressant et une ambiance amicale et chaleureuse ont largement contribué au succès de cet événement anniversaire. A bientôt sur nos lignes.